De tous les projets issus de l’aventure Schkopi, Purple Fam est surement le plus personnel.
Après la tornade que nous avons connu le 21 avril 2016, notre vie de fan, ou plutôt de Fam, a définitivement changé. Nous venions de perdre un artiste unique pour chacun d’entre nous, celui qui détenait la clé de notre plaisir, de notre bonheur, de notre excitation, et de nos comportements les plus fous. L’artiste le plus passionnant, surprenant et novateur de sa génération venait de disparaitre, et nous passions de « public fidèle à un chanteur en pleine activité », à « fan d’un chanteur mort ».
Cette perspective, qui aujourd’hui continue de m’horrifier, est insupportable, et notre tristesse est bien trop souvent incomprise.
Début mai j’ai donc voulu écrire un article pour Schkopi. Un article où j’avais besoin de raconter étape après étape, et à travers mon parcours personnel, ce que nous avons tous vécu à notre manière. C’est à dire comment nous sommes passés de simples auditeurs à « fan », connaisseurs, spécialistes, passionnés voire addicts. Mais les épisodes se sont vite enchainés, et l’article de blog à rapidement dépassé les 80 pages. Il fallait donc lui donner une autre forme pour pouvoir témoigner. De la découverte à la radio ou dans des clips, aux premiers disques achetés, du choc des performances live, aux échanges de K7 pirates, des rencontres aux amitiés, c’est un véritable parcours initiatique que j’ai entrepris de raconter dans un livre, sans oublier ces temps paradoxaux où j’étais, et où nous étions, de plus en plus critiques, mécontents, et insatisfaits car trop gâtés.
Gâtés en effet par un artiste prolifique et incroyablement vivant, jusqu’à cette terrible nouvelle en début de soirée le 21 avril 2016. J’évoque alors le choc, l’incompréhension, le tourbillon médiatique, l’impression de vide, de manque, et cette question sans réponse qui est « comment vivre maintenant ».
Purple Fam raconte une adolescence dans les années 1980, entre l’arrivée de la FM, de Canal +, des clips, des « enfants du rock », et de Purple Rain. Puis les 90s, avec la possibilité de voir de plus en plus de concerts, d’aftershows, le début des NPG Party et donc des rencontres avec des musiciens toujours plus proche de Prince, de l’avènement des bootlegs
shuttle Paris , et des premiers voyages a Minneapolis et Paisley Park. La décennie qui suit fut pour moi celle de tous les excès : boulimie de concerts (et du fameux « premier rang »), voyage en Europe et plus loin encore, proximité croissante de l’entourage, et quête de l’officialisation de Schkopi.com.
J’espère que chaque fan se reconnaitra dans certains chapitres, ou peut être dans l’intégralité du récit. Purple Fam ne fait pas d’analyse musicale, ce n’est pas une vision poétique du travail de Prince. Ce sont des faits, rien que des faits, qui bout à bout montrent comment on devient « fan d’un artiste », tout en construisant sa propre vie personnelle et professionnelle. Cette histoire est la mienne, mais le chemin est partagé par tellement de « fams » dans le monde, que je souhaite sincèrement que ce livre résonnera chez tous ceux qui le liront.
Pour introduire cette histoire je souhaitais avoir quelques mots de quelqu’un qui connaissait Prince, qui avait travaillé avec, et qui avait été en contact avec les fans surtout pendant l’age d’or de la « production Princière ». Je suis honoré que Mr Eric Leeds ait répondu présent. Sa préface, surprenante par certains aspects, est néanmoins dédiée à cet état de « fan » que ce soit pour Prince ou d’autres artistes. En effet, si Prince est au centre de mon histoire, le fait d’aimer passionnément un artiste est valable pour n’importe quel fan.
Purple Fam, Un livre animé
En écrivant ce livre grande était la frustration de ne pouvoir partager avec le lecteur les images et les sons que j’avais à l’esprit. Aussi Purple Fam s’accompagne d’un site dédié présentant des contenus additionnels qui viendront s’ajouter dans les semaines qui suivront la publication, ainsi que toute l’actualité liée à cette sortie.
N’hésitez pas à suivre
http://www.purplefam.fr