Prince porte plainte contre un certain nombre de blogs qui mettent à disposition des enregistrements illégaux de ces prestations lives (bootlegs).
Cette plainte a été déposée ce mois-ci à Los Angeles et vise une quinzaine de blogs hébergés par Google parmi lesquels : PurpleHouse2, DaBang319, PurpleKissTwo, WorldOffBootleg, FunkyExperienceFour, NPRUniverse, PSPMusicBlog et TheUltimateBootlegExperience. Deux personnes tenant une page Facebook sont également visés par cette action en justice.
Prince reproche à ces sites de mettre à la disposition des internautes des enregistrements (vidéo ou audio) non autorisés de ses concerts (en intégralité ou par morceau). La plainte cite également les pages facebook liées à ces blogs et les ‘subterfuges’ utilisés par ces blogueurs pour diffuser les liens de téléchargement. Pour ces violations de droits d’auteur, il réclame 1 million de dollars contre chacun de ces sites, soit 20 millions au total!
A l’heure actuelle, les avocats de Prince n’ont pas identifié nommément chaque blogueur. Seuls Dan Chodera et Karina Jindrova (qui tenaient une page facebook) sont nommément cités dans cette plainte. Les autres sont cités en tant que ‘Doe’ (Monsieur ou Madame X).
Les avocats de Prince sur cette affaire sont Rhonda R. Trotter et Oscar Ramallo du cabinet Kaye Scholer, situé au 1999 avenue of the stars à Los Angeles (là où Prince s’était vu confier un bureau pour son poste de vice-président de la Warner en 1992).
La plainte peut être lue ici :
Prince versus Chodera/Jindrova & 20 Does
Ce n’est pas la première fois que Prince porte plainte
Les fans sont habitués des attaques de Prince à leur encontre depuis la fin des années 90. Quelques grosses affaires ont laissé des traces. La première qui a fait date était celle déposée contre le magazine/fanzine suédois Uptown et quelques autres fanzines. Prince, représenté par Londell McMillan, leur reprochait entre autres choses de se faire passer pour des fanzines officiels, une utilisation abusive du love symbol et/ou de faire la promotion des bootlegs. Beaucoup de fanzines ont cessé d’être publiés, mais Uptown a résisté et a conclu un accord avec Prince/Paisley Park en 99. Une partie du deal consistait à mettre un avertissement sur la première page, informant du caractère non-officiel du contenu et de ne plus parler des bootlegs (tout en conservant la liberté de donner des informations sur les chansons inédites).
En 2007, Prince engage la boite « Web Sheriff » pour faire le ménage sur Internet. La mission de cette entreprise était de faire disparaitre des sites tels que youtube, ebay autres site de téléchargements les contenus non autorisés par Prince (photos, vidéos, enregistrements…). Les sites tenus par des fans étaient également dans le collimateur du sherif. Trois d’entre eux (Housequake.com, Princefans.com et prince.org) ont formé une « coalition » nommée » PrinceFansUnited.com ». Prince leur a alors répondu par une chanson qu’il a donné à ce site : « PFUnk » (rebaptisée ensuite « F.U.N.K ». Cette chasse aux vidéos non-autorisées a atteint son paroxysme lorsqu’une plainte a été déposée contre une femme qui avait posté une vidéo de son enfant s’amusant sur « Let’s Go Crazy ».
Depuis, quelques sites ont reçu des ordonnance de cessation (cease and desist), mais rien de comparable à la plainte groupée contre les blogs.
On peut penser ce que l’on veut de cette attitude de Prince à l’égard de ses fans, mais n’oublions pas que le droit est de son coté et que les bootlegs (même gratuit) constituent bel et bien une violation de ses droits d’artiste.
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