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ESTATE OF SHOCK

Le vendredi 29 juillet 2022, c’est par une nouvelle décision de justice, après six ans d’une gestion provisoire et complexe, qu’il a été décidé de clore la succession de Prince au profit des héritiers désignés. Cette conclusion, si elle marque la fin des tribulations judiciaires, ouvre un tout nouveau chapitre, pérenne cette fois-ci, sur ce que va désormais être The Prince Estate. L’heure du bilan, mais aussi de la prospective, des espoirs et des craintes, est définitivement venue. 

En préambule de cet article, on ne saurait trop vous conseiller de vous rapporter à un autre article du 2 mai 2018, qui  relatait en détails les débuts balbutiants du Prince Estate, alors que Comerica Bank venait de reprendre des mains de Bremer Bank & Trust, la gestion de la succession de Prince.

Depuis cet article, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts graffités, et la vie du Minneapolis Sound a été tout, sauf un long fleuve tranquille.

Ainsi, concernant la liste des héritiers officiels, on commencera par noter la disparition d’Alfred Jackson, décédé le 29 août 2019 chez lui à Kansas City, et de John R. Nelson le 25 août 2021 à Chanhassen. Ces deux disparitions quasi-coup sur coup ne remettent toutefois pas en cause l’équité des parts de l’héritage tels que définis par le Juge Kevin Eide du Comté de Carver, puisque du côté des enfants de Mattie, Tyka Nelson et Omarr Baker détiennent toujours 50% des parts tandis que du côté des enfants de John L. Nelson, Sharon et Norrine en détiennent 50 autres. Les parts d’Alfred ont été léguées à Tyka avant que celui-ci ne décède, et ce sont les enfants de John R. qui vont récupérer celles de leur père.

Toutefois, dans un geste qui peut apparaître à la fois comme une démarche cherchant à rentabiliser au plus vite ses parts et à trouver une structure compétente dans la gestion des droits artistiques, Tyka va se rapprocher de Primary Wave, société d’édition musicale basée à New York, et entamer des négociations avec son dirigeant Lawrence Mestel. Primary Wave est une entreprise colossale dans son domaine et pour s’en convaincre, il suffit d’examiner de plus près leur catalogue ; Bob Marley, Stevie Nicks, James Brown, Whitney Houston, Smokey Robinson, Ray Charles, Alice Cooper, André 3000, Sly & The Family Stone, Henry Mancini, Donny Hathaway ou Count Basie sont au nombre des artistes « maison ». Omarr, conseillé par sa demi-sœur, va également se rapprocher de Primary Wave et vont conjointement signer avec eux un accord qui va amener à la vente de leurs parts, ainsi que celles de feu-Alfred pour un montant estimé à plusieurs millions de dollars. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué officiellement, mais on peut sans peine l’imaginer très important, au vu des sommes engagées depuis maintenant quelques années pour le rachat de catalogues d’édition d’artistes pop. Ainsi on rappellera que le catalogue de Bob Dylan s’est vendu à plus de 300 millions de dollars, celui des Red Hot Chili Peppers à 140, le record absolu pour un artiste encore vivant étant celui de Bruce Springsteen et ses 550 millions affichés au compteur.

Lawrence Mestel, PDG de Primary Wave, l’un des nouveaux hommes forts du Prince Estate

PENDANT CE TEMPS…

Alors qu’en coulisses, on négocie, qu’on envisage l’avenir de manière confortable sans pour autant que cela remette en cause leurs droits à toucher les royalties engrangées par la musique de leur défunt frère, les administrateurs nommés par Comerica, Troy Carter et son bras droit Michael Howe, continuent de mettre en place une infrastructure conséquente et programmer des sorties régulières pour continuer à perpétuer la magie princière et combler le manque immense laissé par sa disparition.

On rappellera donc ici ce à quoi le grand public et les fans auront eu droit depuis la prise en mains du Dynamic Duo ; un site dédié (www.prince.com), une chaine officielle YouTube, une présence accrue sur tous les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et Twitter), la disponibilité de toute la discographie officielle sur toutes les plateformes de streaming et de téléchargement légal (« Black Album » exclu), une réédition en CD et Vinyles du back catalogue NPG Records devenu indisponible avec le temps, et surtout la diffusion de six sorties posthumes (« Piano & A Microphone 1983 », « Originals », « 1999 Super Deluxe », « Sign O’ The Times Super Deluxe », « Welcome 2 America » et « Prince & The Revolution Live »), toutes saluées pour leur qualités techniques et iconographiques, leur complétude et leur respect envers l’œuvre princière. On pourrait également ajouter le travail de titan passé trop souvent sous silence de Michael Howe, archiviste officiel de l’Estate, qui aura eu en charge durant ses cinq ans de mandat, de classer, restaurer et numériser une partie importante des enregistrements qui constituait le Vault de Paisley Park, au sein d’Iron Mountain.

On pourra évidemment ajouter à ce programme les inclusions musicales et clins d’œil dans tel film de Spike Lee (« BlacKkKlansman« ) ou tel autre de Steven Spielberg (« Ready Player One »), le merchandising à foison parfois pas de très bon goût (aaaah ces magnifiques tenues du PSG…), les différents Record Store Day empourprés, l’activité « musée » de Paisley Park Studios, la biographie non achevée (« The Beautiful Ones »), les évènements spéciaux (Célébrations, mur peint, rues nouvellement nommées et autres attractions immersives comme celle se tenant actuellement à Chicago), et autres petites choses qui nous font dire que le Prince Estate a su parfaitement jouer son rôle et a été (omni)présent tout au long de ses dernières années d’un point de vue purement médiatique, et c’est tant mieux, surtout quand on le met en perspective d’autres gestions post-mortem bien moins pourvues… suivez mon regard !

Bien évidemment, ces sorties d’importance et cette stratégie globale sont un peu l’arbre de la satisfaction qui cache la forêt des embuches et des dissensions, dans le merveilleux monde de l’appât du gain qui est celui qui semble animer tout ce beau monde. Avocats multiples, banque, intervenants divers et variés, conseillers, service des impôts, famille déchirée, tous les acteurs qui ont animé la vie du Prince Estate durant ces six dernières années, ont essayé de rentabiliser avant l’heure les actifs laissés en plan par un Prince si peu prévoyant qu’il ne laissa derrière lui aucun ordre ni testament concernant ce qu’il fallait faire de son héritage le plus important, celui de sa musique.

Toujours est-il qu’après de longs atermoiements, recours et audiences (au nombre très exact de 4 800), après une négociation du montant exact des actifs impôts déduits s’élevant à 156 400 000 dollars,le destin du Prince Estate est désormais scellé et ce sont dorénavant les héritiers qui vont devoir le conduire, bon gré mal gré.

Avec Comerica Bank qui est désormais hors-jeu, mais qui soit dit en passant va encore bénéficier d’un versement judiciaire de 3 millions de dollars pour clore leur gestion, ce sont bien évidemment les départs de Troy Carter et Michael Howe qui sont en vue. Londell McMillan, premier gestionnaire avec Charles Koppelman du Prince Estate de 2016 à 2017 et conseiller de Sharon et Norrine Nelson, n’a pas passé une bonne partie de ses six ans à s’épancher publiquement dans les médias en dénigrant le travail effectué, pour vouloir garder ceux qu’il a toujours considéré non seulement comme des agents à la solde de Comerica, mais également comme des rivaux. Car McMillan a peu goûté son remplacement par Comerica, les décisions de justice qui lui ont été infligées suite au fiasco Universal, les poursuites à son encontre pour avoir trainé des pieds à ne pas signer des clauses de confidentialité en lien avec la politique commerciale décidée par la banque, et sa mise au ban de manière générale.  Il ne cesse de clamer qu’en tant qu’avocat de Prince, il est le mieux à même de savoir ce qu’aurait voulu son ex-client puisque, rappelons-le une nouvelle fois, Londell McMillan représenta Prince de 1995 à 2005, avant que ce dernier ne décide de le limoger.

A gauche de la photo ; Londell McMillan, Sharon Nelson et Charles Spicer Jr, à la sortie du tribunal de Carver County, le 29 juillet 2022.

On peut même tracer un schéma assez clair de ce qui va se passer sur cette gestion future, puisqu’avec son complice Charles F. Spicer Jr, il semble acté qu’il va piloter Prince Legacy LLC, l’une des deux holdings mise en place depuis le 29 juillet, suite à la demande expresse du Juge Eide, afin que les intérêts commerciaux de l’héritage artistique de Prince soit préservés. A l’autre bout de la table des négociations à venir se trouve la deuxième structure co décisionnaire, Prince OAT (pour Omarr Alfred Tyka) Holdings, mise en place par Primary Wave. Conjointement, ils vont détenir à hauteur de 50% chacun tous les actifs princiers (PRN LLC, PRN Real Estate LLC, NPG Records LLC, Paisley Park Enterprises LLC et NPG Music Publishing LLC) et surtout vont devoir s’entendre sur la marche à suivre.

« Notre but est de travailler en collaboration avec les autres héritiers pour continuer à bâtir et développer l’héritage de Prince en tant que détenteur à 50% de celui-ci. Nous avons à l’esprit l’intérêt de chacun à mesure que nous avançons ». C’est en ces termes d’ouverture que s’est exprimé Eric Magnuson, avocat de Primary Wave, auprès du journal Star Tribune lors du rendu de l’audience du 29 juillet. Des propos conciliants qu’on peut saluer, mais qu’on doit relativiser au vu de leur récente arrivée dans ce jeu de quilles et pour lesquels Sharon Nelson semble bien moins propice à être dans la négociation. Il suffit de lire ses déclarations affichées pas plus tard que le 24 juin dernier sur son compte Twitter où elle avertissait qu’elle ne vendrait jamais ses parts et qui dès le lendemain s’interrogeait sur le décès brutal d’Alfred Jackson, son demi-frère. De là à ce qu’elle puisse penser que Primary Wave cherche à récupérer toutes les parts de la famille Nelson, quitte à en éliminer certains membres, ce serait forcément pris pour du mauvais esprit de notre part, et nous laisserons donc chacun libre d’interpréter comme il se doit des propos sûrement marqués par la raison et le bon sens,à moins que ce ne soit par la religion au vu des nombreuses citations de la Bible qu’elle égrène quotidiennement depuis plus d’un an sur sa page. On notera quand même qu’en terme de volonté de collaborer, on a vu mieux.

Le logo de Primary Wave, société qui détient désormais 50% des parts du Prince Estate.

Mais après tout, qui sommes-nous pour juger de la félicité retrouvée de Sharon Nelson qui, au sortir du tribunal, déclarait tel Prince en novembre 1996 et Martin Luther King bien avant lui, « Free at last, thank God almighty, we are free » au micro de Reg Chapman de WCCO, la chaine de télé locale du groupe CBS, tout en arborant fièrement une paire de gants siglés du Love Symbol de son bien aimé frère ? Quant à Londell McMillan, on peut penser également sa joie à retrouver une place qu’il convoitait de nouveau depuis son éviction il y a plus de cinq ans maintenant, et qui dès le 5 juillet s’exprimait sur le travail jusqu’à présent accompli par Troy Carter auprès de la journaliste Tonya Pendleton du média Soulhead en ses termes : « Je pensais qu’il y avait de bonnes choses et d’autres qui auraient mérité d’être améliorées de manière significative. Je ne pense pas que le talent était vraiment à la barre, ce talent qui était celui que nous produisions à l’époque avec Prince ». Nous sommes tellement content de savoir que Prince a en partie eu sa carrière grâce au talent de Londell McMillan. Là encore, sachons relever des propos qui relèvent de la pure évidence ou de la modestie la plus noble.

On peut effectivement sourire de tout cela, mais à un moment, alors que d’autres se sont tus et ont simplement fait le boulot, il faut aussi s’interroger objectivement sur ce qui semble être la première décision d’importance de cette nouvelle équipe pas totalement mise en place, à savoir le rapatriement de tous les enregistrements de Iron Mountain, où ils étaient encore en voie de restauration et de numérisation à fin mai, directement à Paisley Park, sans pour autant bénéficier du même environnement de sécurisation et de préservation que le complexe californien. On rapportera également les propos de Sharon Nelson sur le fait qu’ils attendent ce moment pour commencer à, je cite, ouvrez les guillemets « diffuser du bon son ». Ça fera sûrement plaisir à Carter et Howe de savoir qu’ils en ont pas ramé une depuis cinq ans. Bref, comme premier signal sensé préserver l’héritage musical princier, on ne peut pas dire que ce soit en mesure de vraiment rassurer sur les intentions futures et l’envie de jouer le rôle,qu’ils n’ont eu de cesse de revendiquer, de « Gardiens du Temple ».

Enfin, alors que tout le monde attend une nouvelle sortie discographique inédite d’importance, on apprend qu’est d’ores et déjà programmée la publication d’un nouveau… livre (sic). Ah bon ?! Ok, très bien ! A l’heure où la fanbase attend fébrilement depuis maintenant plus d’un an la publication d’un Hyper Deluxe combinant les albums « Diamonds And Pearls » et « Love Symbol », secret de polichinelle qui s’est répandu sur tous les réseaux princiers spécialisés et officialisé à demi-mots par Dr Funkenberry, né sous le signe de la Balance perpétuelle, et tandis que d’autres font de la contre-programmation warnerienne en scandant haut et fort que non pas du tout en fait c’est « Parade », pas sûr que la nouvelle soit prise avec bonheur et bienveillance.

LE CAS NETFLIX

Alors quoi ? Pas de sortie pour 2022 si ce n’est le « Prince & The Revolution Live » à Syracuse, édition définitive d’un concert que tout fan lambda connait sur le bout des doigts et le fond de son tympan, les yeux fermés et la bouche en cœur ? Il faut croire que oui, malheureusement.

En dehors du fait que la sortie moultes fois repoussée du prochain coffret Super Deluxe l’a été indépendamment d’une volonté forcenée de ne peut-être pas vouloir le sortir vu la taille de la bête et le prix envisagés, la crise sanitaire de la Covid a également joué les trouble-fêtes depuis son annonce mouchetée par votre serviteur. A ceci vous rajoutez une pincée de manque de matière première pour presser les vinyles, les gros vendeurs qui sont prioritaires (Kendrick Lamar, Adele, etc.), les bâtons dans les roues d’un certain- ? – (c’est un nouveau jeu, faut deviner, c’est comme ça, mais on est certain que vous avez une petite idée…) et un deal d’importance avec Netflix qui empêche de lâcher le taureau tant que leur projet à eux est enfermé dans l’enclos, et vous avez alors une vue d’ensemble de ce qui risque de s’annoncer comme une Arlésienne d’exception, au moins du même tonneau que celle de l’annulation du « Black Album » en décembre 1987, ce qui pour le coup est plutôt un bel hommage à la mémoire princière !

Le documentaire Netflix, annoncé plus ou moins officiellement dès 2019, avec la cinéaste Ava Du Vernay à ses commandes, a lui aussi connu plusieurs avaries en cours de route. C’est d’abord le départ de sa réalisatrice qui s’en va officiellement pour d’autres projets mais qui officieusement fait savoir qu’elle n’a pas entièrement eu les mains libres sur ce qu’elle comptait raconter et mettre en avant. Après plusieurs mois de recherches, c’est finalement Ezra Edelman, signataire oscarisé d’un remarquable documentaire sur OJ Simpson, qui est choisi pour la remplacer. Puis c’est au tour du Covid d’apparaitre et de se déchainer sur la planète entière, mettant à l’arrêt toute la chaine de production du documentaire en question.

Ezra Edelman, le réalisateur en charge du documentaire Netflix sur Prince, prévu pour 2023.

Là encore, et alors que le mystère le plus total entoure ce deal entre Netflix et le Prince Estate, plusieurs éléments fuitent. On sait que le documentaire devrait être une biographie chronologique et totalement exhaustive de la carrière de Prince, découpée selon les sources, entre 8 et 10 épisodes de plus d’une heure chacun. On sait également qu’un chèque avec un nombre conséquent de zéros a été mis sur la table pour que les équipes de Netflix aient accès à l’intégralité des images inédites du Vault pour une restauration et numérisation totales de celles-ci. Dernièrement, on a appris qu’une clause spécifique interdit à tout autre intervenant de diffuser des images qui seraient jusqu’à aujourd’hui inédites, ce qui explique en partie le report sine die du Coffret et la compensation faite à Sony Music de diffuser en lieu et place de celui-ci le live de 1985 à Syracuse. On sait également que la diffusion est officiellement calée à 2023, sans qu’un mois ait été pour autant spécifié, Netflix communiquant au dernier moment sur leur programmation à venir. Quoi qu’il en soit, et au vu de l’imprévisibilité que laisse entrevoir la nouvelle équipe décisionnaire dans ses premières déclarations, on peut affirmer que ce projet reste sans doute le plus excitant à venir, l’un des derniers initiés sous l’ère Comerica / Troy Carter / Michael Howe, et pour l’Estate une opportunité inespérée de toucher un public potentiel fort de 250 millions d’abonnés à travers le monde.

ET APRÈS… ?

Le temps que Comerica clôture l’Estate, que la nouvelle équipe fasse un audit et mette sur la table les projets à venir, que tout ce beau monde s’entende sur une direction unique à tenir, il risque d’y avoir plusieurs semaines, voire plusieurs mois de battement sans que rien ne puisse réellement émerger. Le Coffret Super Deluxe un temps envisagé sortira-t-il ou sera-t-il purement et simplement annulé ? Quels rôles joueront Sony Music et Warner à l’avenir ? Seront-ils acteurs à part entière ou simples exécutants ? Quelle sera la place de Trevor Guy, mari de la guitariste Donna Grantis, à la tête de NPG Records ? Sera-t-elle prépondérante ou non dans les choix artistiques qui seront faits ? Quel avenir pour les futures Célébrations ? Quelle gestion pour Paisley Park ? Les outils mis en place seront-il reconduits ou remplacés ? Comme on le voit, le statut actuel laisse plus de places aux questions qu’aux réponses, et il faudra sans doute attendre un certain temps avant qu’un premier bilan soit envisagé, même si les premiers signes laissent dubitatifs. Quelque part, c’est une remise à zéro qui est effectuée, un reboot total !

Quoiqu’il en soit, depuis 2016, le contexte post-mortem n’est plus du tout le même, que les héritiers et leurs conseillers le veuillent ou non. Ce qui a considérablement changé la donne, ce sont les fans qui ont pris pleinement conscience du travail effectué jusqu’à présent, qui ont constaté avec quel sérieux et respect toute l’appréhension du patrimoine culturel princier a été envisagée par Troy Carter qui, paradoxalement, n’était pas du tout un proche de Prince mais qui avait une vision claire et professionnelle de ce qu’il fallait faire, tout en sollicitant des intervenants qui eux avaient travaillé avec lui. Et c’est sans doute les fans, méfiants et exigeants par définition, qui veilleront désormais à ce qui va suivre et qui n’hésiteront pas à sortir le carton rouge dans l’hypothèse où tout ce qui a été entrepris jusqu’ici ne soit pas poursuivi avec le même niveau qualitatif. A l’heure où certains s’autoproclament les seuls à savoir qui était vraiment Prince, il arrivera peut-être un moment où l’on devra désigner qui sont les True Funk Soldiers !

To be continued…